Dans l'Église réformée, il n'y a ni fonctions sacrées, ni hiérarchie divinement instituée. Le Christ est seul chef de l'Église. Le ministère (= service) des pasteurs ne comporte pas d'autorité doctrinale. Seule l'Écriture (la Bible) y est reconnue comme autorité souveraine. Des responsabilités temporaires (président de conseil régional, du Conseil national) sont conférées à certains par voie d'élection.

Ce mode d'organisation est dit presbytérien synodal.

Voici pourquoi :
Chaque Église locale est vraiment considérée comme " l'Église " en un lieu. Elle est dirigée par un conseil presbytéral (du grec presbuteros, ancien), élu par l'assemblée générale des membres inscrits. Mais l'Église locale est solidaire, dans l'ERF (Eglise Réformée de France), des autres Églises locales et cette solidarité s'exprime dans les synodes (régionaux, national) qui se réunissent chaque année pour des sessions de trois ou quatre jours.

Le conseil presbytéral n'a pas seulement pour fonction d'administrer les biens et les finances de l'Église locale. Il partage avec le pasteur un ministère pastoral auprès des fidèles. C'est lui qui appelle et nomme le pasteur ; celui-ci peut présider le conseil, mais il a souvent à ses côtés un président laïc. Le pasteur, obligatoirement accompagné d'au moins un délégué laïc du conseil presbytéral, représente l'Église locale au synode régional.

Le synode régional (réuni dans chacune des huit régions de l'ERF) est donc composé des représentants des Églises locales. Il élit un Conseil régional chargé d'administrer la région et d'aider les Églises locales à vivre ensemble leur foi et leur témoignage.

Le synode national rassemble une fois par an les délégués élus des synodes régionaux.
Dans les synodes, les délégués laïcs sont en nombre au moins égal à celui des ministres. Il en est de même dans les conseils et commissions désignés par les synodes. Cette égalité entre pasteurs et laïcs est une application du principe du sacerdoce universel.

Ainsi, le conseil presbytéral, d'une part, et le synode national, d'autre part, sont les deux piliers du régime presbytérien synodal qui reconnaît l'autonomie des Églises locales et organise leur solidarité.
Historiquement, cette organisation traditionnelle (premier synode clandestin réuni à Paris en 1559) s'est maintenue sous le régime actuel de séparation des Églises et de l'État : les Églises locales constituent des associations cultuelles, l'ERF constitue l'Union nationale de ces associations cultuelles.

Le synode national, qui est l'assemblée générale de cette union, a la charge de gouverner l'ERF. Il prend les décisions dans le domaine financier ; après avis des synodes régionaux, il peut modifier la Discipline (qui définit le droit interne de l'église), adopter la Liturgie (ordre et principaux textes proposés pour le culte et les autres célébrations), et d'une façon générale traiter tous les sujets ayant traits à la vie comune des églises. Il se prononce sur les thèmes de travail que le Conseil national a inscrits à son ordre du jour et sur les vœux déposés par ses membres.

La Discipline a pour objet de traduire dans la vie interne des églises, à leurs divers niveaux d'existence, localement, régionalement, nationalement, les exigences des l'Evangile : la soumission réciproque, l'attention aux autres, la solidarité, notamment dans le domaine financier. La Discipline est un chapitre de l'éthique chrétienne. Elle doit contribuer pour sa part, à faire en sorte que l'Eglise vive ce qu'elle prêche.

 

 

 
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